SI JÉSUS ÉTAIT UN HOMME TELLEMENT BON,
POURQUOI EST-IL MORT COMME UN VULGAIRE CRIMINEL?

RÉPONSES:

Cette question est inspirée par la vue de Jésus mourant au Calvaire. Une adolescente innocente me l'a posée sous cette forme: "Si Jésus n'avait rien fait de mal, pourquoi a-t-il été crucifié? Ce n'était pas juste, il me semble." Cette question est valable, je crois.
La question est valable parce que, deuxièmement, Jésus a bien été crucifié comme un vulgaire criminel. La crucifixion était une mort fréquente dans l'antiquité. Alexandre le Grand, dans sa campagne contre Tyr, a fait crucifier mille de ses ennemis. Selon l'historien Josèphe, lorsque les Romains ont finalement pris Jérusalem en 70 après J.-C., ils ont crucifié trente mille hommes juifs sur les murailles de la ville.
Mais vue d'une autre optique, la mort de Jésus n'était pas celle d'un vulgaire criminel. Chez les Romains, la crucifixion était réservée aux "esclaves, étrangers, ou criminels de la pire espèce". On ne crucifiait pas, normalement, des citoyens romains. La crucifixion était alors destinée, non aux "vulgaires criminels" mais aux criminels les plus bas de l'échelle, aux pires rebuts de l'humanité. Pour éliminer ceux-là, cette mort fournissait une fin particulièrement honteuse, douloureuse, et prolongée.
Des milliers de gens ont péri sur une croix, comme Jésus. Pourquoi lui, homme bon s'il en était, devait-il mourir comme ceux des bas-fonds de la société?

A vraie dire, si la mort de Jésus avait été exactement celle de tout autre crucifié, il n'y aurait eu aucune valeur pour nous dans cette mort. L'espérance du christianisme repose sur le fait que la mort de Christ est une mort unique. Elle ressemblait à celle de bien d'autres personnes; mais en réalité elle était très, très différente.

DIFFÉRENCE: C'ÉTAIT LA MORT D'UN HOMME INNOCENT

Les Evangiles expliquent bien que Jésus n'avait rien fait pour mériter un tel châtiment. Même les ennemis de Jésus ne trouvaient pas de faux témoins à présenter contre lui (Mt 26.59-60).
Jésus était tellement innocent que même les menteurs ne trouvaient rien pour l'accuser! Les autorités romaines, Pilate et Hérode, ont tous deux trouvé Jésus innocent! (lc 23.14-15). Ces deux hommes, Pilate et Hérode, les plus aptes à rendre un jugement impartial, l'ont prononcé innocent! La femme de Pilate a déclaré Jésus innocent. Elle envoya dire à son mari: "Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste" (Mt 27.19). A la mort de Jésus, le centurion qui l'avait exécuté a reconnu son innocence. Après l'avoir vu mourir, il "glorifia Dieu et dit: Réellement cet homme était juste" (Lc 23.47). Si ce soldat endurci présent à la mort de Jésus était convaincu de son innocence, nous devrions l'être aussi! L'un des deux brigands crucifiés aux côtés de Jésus a répondu que Jésus était innocent de tout mal: "Celui-ci n'a rien fait de mal" (Lc 23.41). Jésus était en effet absolument innocent.

DIFFÉRENCE: C'ÉTAIT LA MORT D'UN HOMME SANS PÉCHÉS

Jésus était innocent du crime pour lequel il a été crucifié. Bien que ceci soit inhabituel, ce n'est pas un cas unique, car ce que nous avons dit jusqu'ici au sujet de Jésus pourrait se dire d'autres cas également. Jésus est mort en homme innocent.
Mais voici une chose que l'on ne peut pas dire de quelqu'un d'autre: Jésus seul a vécu jusqu'à la mort sans pécher. Non seulement il était innocent de tout crime à sa crucifixion; il était innocent de tout péché pendant toute sa vie!
L'épître aux Hébreux le dit comme ceci: "`Jésus` a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché" (Hé 4.15). Dans le désert, Jésus refusa les tentations du diable. Mais ce n'était pas la fin des tentations. Il a été "éprouvé en tous points à notre ressemblance, mais sans pécher" (TOB).
Jésus a posé la question: "Qui de vous me convaincra de péché?" (Jn 8.46). Personne ne le pouvait à l'époque, et personne n'a pu le faire depuis. La mort de Jésus était unique, car elle était la mort d'un homme sans péchés.

DIFFÉRENCE: C'ÉTAIT UNE MORT PROPHÉTISÉ

Jésus prévoyait et prédisait sa propre mort. Après la grande confession de Pierre, et après l'annonce de Jésus de l'établissement de son Eglise, Jésus commença "à montrer à ses disciples qu'il lui fallait aller à Jérusalem, (...) être mis à mort et ressusciter le troisième jour" (Mt 16.21). Au moment précis où il prononce ces mots, il n'existe aucune menace sur sa vie. L'entrée triomphale dans Jérusalem, l'un des plus grands moments de la popularité de Jésus, est toujours devant lui; et pourtant il annonce à ses disciples ce qu'il sait: il va mourir.

A vrai dire, sa mort avait été prédite depuis longtemps par les prophètes de l'Ancien Testament. Jean, par exemple, en décrivant comment les soldats ont partagé les vêtements de Jésus (Jn 19.24), en citant les paroles de Jésus sur la croix: "J'ai soif" (Jn 19.28), en décrivant comment les soldats n'ont pas brisé les jambes de Jésus (Jn 19.33), en décrivant comment le soldat lui a percé le côté (Jn 19.34), a, dans tous ces cas, démontré par les Ecritures de l'Ancien Testament l'accomplissement de la prophétie.
Les auteurs inspirés du Nouveau Testament ont déclaré que la mort de Jésus accomplissait les anciennes Ecritures. Ils étaient obligés de le faire, car lorsqu'ils s'adressaient à des Juifs, il fallait leur prouver que Jésus était bien le Messie crucifié. Ceci, les Juifs avaient du mal à le comprendre. Ils voyaient le Messie comme un grand roi qui viendrait à leur secours, les conduisant à la bataille contre les armées de Rome. La mort du Messie sur une croix était très étrangère à l'idée qu'ils se faisaient de lui, car pour eux toute personne crucifiée était maudite. Paul dit donc aux Juifs d'Antioche en Pisidie: "Car les habitants de Jérusalem (...) ont méconnu Jésus, ainsi que les paroles des prophètes qui sont lues à chaque sabbat; ils les ont accomplies en le jugeant" (Ac 13.27). La crucifixion de Jésus était l'accomplissement des Ecritures.

Quelles Ecritures furent accomplies à la mort de Jésus? Regardons un seul exemple dans l'Ancien Testament, celui du Psaume 22. Ce psaume commence par les mêmes paroles prononcées par Jésus sur la croix: "Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné?" (v. 2).
Puis il parle du Messie comme "le déshonneur des humains et le méprisé du peuple"; il parle des moqueries, de ses mains et pieds percés, du partage de ses vêtements (vs. 7-9,17-19). Il comporte les mots mémorables: "Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique" (v. 20).

Quelle est l'importance d'un tel accomplissement des Ecritures? A part le fait de prouver que la mort de Jésus avait été prédite, il est la preuve que la Bible est inspirée de Dieu et que Jésus est le Fils de Dieu. Aucun homme n'aurait pu, par sa propre sagesse et son propre pouvoir, prédire les détails de la mort d'un homme avec l'incroyable précision dont font preuve des auteurs de la Bible, et cela des centaines d'années avant la naissance de cet homme! Comment les prophètes ont-ils fait? Par la puissance de Dieu! L'accomplissement à la lettre de ces prophéties prouve que Jésus était bien le Messie envoyé par Dieu, et que les prophètes qui écrivaient à son sujet étaient inspirés par Dieu.

DIFFÉRENCE: C'ÉTAIT UNE MORT PROGRAMMÉE

Jésus n'était pas simplement un homme bon tombé par hasard entre les mains de la loi. Cette mort était programmée, elle était délibérée. Toute la vie de Jésus s'est déroulée à l'ombre de la croix. Il marchait inéluctablement vers son rendez-vous à Golgotha, depuis sa naissance jusqu'au jour de sa mort.

Au jour de la Pentecôte, Pierre prêcha à ceux qui avaient causé la crucifixion de Jésus. Il dit de lui: "Cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez fait mourir en le clouant (à la croix) par la main des impies" (Ac 2.23). Jésus a donc été crucifié selon un plan défini et selon la prescience de Dieu. C'est ainsi que Dieu l'a voulu.
Ainsi, les événements du Calvaire ne constituaient pas un bouleversement du dessein de Dieu par des hommes méchants. Au contraire, tout s'est passé comme Dieu l'avait prévu. Ceci n'enlève pas pour autant la culpabilité de ceux qui ont crucifié Jésus. Chaque personne dans la foule qui criait: "Crucifiez-le!" était présente par son propre choix. Chacun a choisi librement de crucifier Jésus, et chacun qui a fait ce choix est devenu coupable de cette mort.

Pourquoi Jésus est-il mort? Il est mort parce que Dieu l'avait prévu, parce que cela faisait partie du dessein éternel et constant de Dieu. Et cela rend la mort de Jésus unique.
Les événements autour de cette mort. Le chapitre 27 de Matthieu mentionne quatre événements remarquables: une obscurité surnaturelle pendant trois heures (v. 45), la déchirure du voile du temple du haut en bas (v. 51), un tremblement de terre (v. 51), et la résurrection des corps des saints, après la résurrection de Jésus (vs. 52-53).
Ces phénomènes nous dévoilent la nature extraordinaire et surnaturelle de ce qui se passait sur la croix. Ils proclament: "Tout ceci vient de Dieu! La déité y est mêlée! Les hommes ne peuvent obscurcir le soleil, mais Dieu le peut, et il l'a fait. C'est Dieu qui a déchiré le voile depuis le haut jusqu'en bas, pour qu'il n'y ait pas d'erreur quant à l'origine de cette déchirure. Les hommes ne peuvent ni provoquer des tremblements de terre ni ressusciter les morts; mais Dieu le peut, et il l'a fait. Il est arrivé sur la croix quelque chose d'unique dans l'histoire des hommes: le Fils de Dieu y est mort. Ces événements miraculeux viennent confirmer ce fait.
Ce n'est donc pas étonnant que le centurion, "voyant le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, `fut saisi` d'une grande crainte et `dit`: Il était vraiment le Fils de Dieu" (Mt 27.54).

DIFFÉRENCE: C'ÉTAIT UNE MORT POUR LES AUTRES

Puisque la mort de Christ était prédite, projetée, et accomplie par Dieu, quel est son rôle dans le dessein de Dieu? Le problème principal est celui-ci: Si Jésus était innocent, pourquoi était-il nécessaire, dans le dessein de Dieu, qu'il meure?
Jésus n'est pas mort pour lui-même, lui qui était à la fois innocent et sans péché. Il est mort pour les autres, il était nécessaire qu'il meure pour les autres, sinon ils ne pouvaient être sauvés.
Le Nouveau Testament insiste sur le fait que Jésus est mort pour les autres. Jésus a dit: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés" (Mt 26.28). Paul écrit: "Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous" (Rm 5.8). Selon Paul, l'Evangile comprend le fait que "Christ est mort pour nos péchés" (1 Co 15.3). L'auteur de l'épître aux Hébreux dit que Christ est devenu homme et qu'ainsi, "par la grâce de Dieu, il a goûté la mort pour tous" (Hé 2.9).
Esaïe 53 proclame la même bonne nouvelle dans l'Ancien Testament. Voici quelques extraits des versets 4-6: "Certes, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; (...) Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes; Le châtiment qui nous donne la paix est (tombé) sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. (...) Et l'Eternel a fait tomber sur lui la faute de nous tous."
Que Jésus soit mort pour les autres veut dire qu'il a pris sur lui les péchés des autres, qu'il a pris leur culpabilité et le châtiment de leurs péchés. Paul dit: "Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. (...) Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Co 5.19,21). A sa mort sur la croix, Christ était devenu péché; il a payé le prix de nos péchés, et goûtant jusqu'à la douleur de l'enfer pour nous. L'enfer est un endroit où les hommes seront séparés de Dieu à tout jamais (2 Th 1.9). Jésus, se trouvant séparé de Dieu à l'heure de sa mort, s'écria: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" (Mt 27.46).

Pourquoi, en effet? Parce qu'il était devenu péché! Parce qu'il avait pris sur lui toute la culpabilité de tous nos péchés. Dieu, qui est sainteté absolue, ne peut tolérer le péché en sa présence; il devait se détourner de Jésus sur la croix, car ce dernier était devenu la personnification du péché. Dieu s'est séparé de Christ, tout comme il se séparera de tous les pécheurs non rachetés, et cela pendant toute l'éternité.
Jésus a subi lui-même les tortures de l'enfer, car il a subi le châtiment dû au péché. Lorsqu'il avait payé le prix exigé pour nos péchés et subi le châtiment complet que le péché attira sur lui, il cria: "Tout est fini", et il mourut.
Sur la croix, Jésus a pris votre place, il a pris la mienne, il a souffert pour nous. C'est parce qu'il est mort pour nous, prenant sur lui-même la culpabilité de nos péchés, que nous pouvons être sauvés. C'est parce qu'il a payé le prix que nous ne sommes pas obligés de le faire. C'est parce qu'il a subi l'agonie de l'enfer que nous ne sommes pas obligés d'y aller.
Dans l'histoire des hommes, la mort d'un seul homme a souvent eu pour résultat le salut physique d'autres hommes. Mais seul le Christ, Dieu dans la chair, pouvait perdre sur lui les péchés de tous et ainsi payer le prix de ces péchés. Seule la mort de Christ ouvre la porte au salut spirituel pour tous.

DIFFÉRENCE: CETTE MORT FUT SUIVIE D'UNE RÉSURRECTION

Le premier jour de la semaine, un ange a déplacé la pierre qui scellait le tombeau, et Jésus est ressuscité d'entre les morts. Aux femmes venues au tombeau, l'ange dit: "N'ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n'est pas ici; en effet il est ressuscité, comme il l'avait dit" (Mt 28.5-6). La mort de Jésus était unique en ce qu'il a été ensuite ressuscité d'entre les morts.

Si Jésus était resté dans sa tombe, la mort l'aurait dompté, elle aurait remporté la victoire. Mais la résurrection de Jésus d'entre les morts fait de lui le vainqueur; c'est lui -- et non la mort -- qui triomphe.
C'est par la résurrection qu'il a été "déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l'Esprit de sainteté" (Rm 1.4). Cette résurrection est une puissante dénomination de la déité de Christ, car elle prouve qu'il détient bien le titre qu'il a toujours revendiqué, celui du Fils de Dieu.

Puisqu'il était Fils de Dieu, son sacrifice sur la croix était on ne peut plus efficace. C'est comme si le Christ, à sa mort, avait fait établir un chèque à notre nom. Le montant de ce chèque est clairement marqué: la vie éternelle. C'est ce qu'il nous a promis. Et le chèque est signé par Jésus lui-même. La résurrection certifie le chèque, elle constitue la garantie donnée par Dieu que le montant sera payé. Nous pouvons donc être sûrs de notre salut, à double titre: parce que le Christ est mort pour nous, et parce qu'il a été ressuscité d'entre les morts.

CONCLUSION:

Pourquoi donc Jésus est-il mort comme un criminel? Sa mort qui ressemblait à celle de milliers d'autres personnes, était aussi unique.
La raison de cette mort unique est la bonne nouvelle de l'Evangile: il est mort pour que nous soyons sauvés par sa vie, sa mort, et sa résurrection.
Une mauvaise nouvelle s'attache également à cet Evangile. Le péché existe, et ce péché nous condamnera. Ceux qui choisissent le péché et refusent le salut offert par le Christ seront perdus éternellement. Nous serons tous jugés au grand jour de jugement qui s'approche. Après ce jugement viendra soit le ciel, soit l'enfer, et cela pour l'éternité. Il n'y a de consolation ou de réconfort dans ces faits que si nous avons été sauvés par sa mort.

Nous ne sommes pas obligés d'être terrifiés par l'existence du péché, du jugement, et de l'enfer, car le Christ est mort, justement, pour effacer la peur associée à la condamnation du péché. Nous pouvons être délivrés du châtiment du péché en étant sauvés par sa mort. CR

Trans. pr Int. PC pour Parole de Vie


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