LA SOUVERAINETÉ DE DIEU

"Après le temps marqué, moi, Neboukadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J'ai béni le Très-Haut, j'ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. Tous les habitants de la terre sont comme s'ils n'avaient pas de valeur; il agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à sa main et lui dise: Que fais-tu?" (Dn 4.31-32)

Peu de doctrines dans les Écritures sont énoncées aussi clairement que celle de la souveraineté de l'Éternel: "A l'Éternel la terre et ce qu'elle remplit, Le monde et ceux qui l'habitent!" (Ps 24.1) "L'Éternel, le Très-Haut, est redoutable, Il est un très grand roi sur toute la terre (...) Dieu règne sur les nations, Dieu a pour siège son saint trône." (Ps 47.3,9)

Cette doctrine si indéniable de la souveraineté de Dieu, est ignorée de nos jours! L'homme moderne se considère comme le maître de son sort, comme le capitaine de sa propre destinée. Les conséquences de cette indulgence égoïste sont tragiques. Dieu est détrôné, et l'homme, dans l'erreur qu'il a choisie, attend précairement le jugement divin. Mais ce problème ne date pas d'hier. Depuis qu'Éden a été purgé du couple rebelle, les efforts pour détrôner l'Éternel sont multipliés.

C'est surtout ceux qui détiennent rang et pouvoir qui ignorent le règne souverain de l'Éternel. Le prestige et l'autorité de la puissance militaire ont tendance à aveugler les gens à la suprématie de Dieu. Nous en trouvons une illustration dans l'histoire de Napoléon Bonaparte. On raconte qu'au sommet de sa carrière militaire, on lui demandait si Dieu était avec la France. Napoléon répondit avec cynisme: "Dieu est aux côtés de ceux qui ont l'artillerie la plus lourde." Puis vint Waterloo en Belgique, et Napoléon a tout perdu. Plusieurs années plus tard, exilé sur l'île de Sainte-Hélène, ce génie militaire humilié avoua: "L'homme propose, mais Dieu dispose." Napoléon avait finalement compris la prééminente majesté de Dieu.

Comment voyez-vous la souveraineté de Dieu?
Croyez-vous que le Seigneur Tout-Puissant est à craindre comme un grand roi sur toute la terre (Ps 47.3)?
Comment démontrez-vous de manière pratique le règne souverain de Dieu sur votre vie?

Un événement dans le récit de l'Ancien Testament nous fournit une excellente leçon sur la souveraineté de Dieu. Le personnage principal de ce récit est le grand roi babylonien Neboukadnetsar (Dn 4.31 et suivants).

Le rejet de la souveraineté de Dieu

Daniel 3.31-4.34 constitue le dernier récit de l'Écriture sur les actions de Neboukadnetsar, nous révélant de quelle manière Dieu traite avec ce roi puissant et nous fournissant, au passage, une admirable explication de la souveraineté de Dieu. Ce passage, qui contient la confession franche et ouverte de la souveraineté de Dieu par un païen, s'ouvre et se referme sur la grande déclaration de cette souveraineté (3.31-33;4.31-34).

Le déroulement des événements nous révèle une histoire dramatique. Neboukadnetsar est le narrateur; par ces paroles nous apprenons comment un païen a pu accepter le règne souverain de Dieu.
C'est la troisième fois que Dieu a parlé à Neboukadnetsar; il s'agit cette fois d'un rêve dans lequel un grand arbre est abattu (4.1-3). Ceci constitue un avertissement au roi de changer sa manière d'agir, sous peine de subir un châtiment terrifiant (versets 15-24). Mais l'obstination de Neboukadnetsar le conduisit à rejeter cet avertissement de Dieu. Parce qu'il se prend pour l'égal de Dieu (versets 25-27), et en raison de sa constante rébellion, il devient fou et vit comme une bête, jusqu'à ce qu'il reconnaisse la souveraineté de Dieu (versets 28-34).

A la fin de son épreuve, le roi Neboukadnetsar est obligé d'avouer son insignifiance devant Dieu. Même toute la richesse et la puissance de la Babylonie ne lui permettent pas de se considérer comme l'égal de Dieu. Son orgueil se trouve humilié devant la souveraineté du Tout-Puissant. Le roi orgueilleux admet finalement le juste règne de Dieu: "Après le temps marqué, moi, Neboukadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J'ai béni le Très-Haut, j'ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. Tout les habitants de la terre sont comme s'ils n'avaient pas de valeur; il agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à sa main et lui dise: Que fais-tu?" (Dn 4.31-32)

La conclusion est claire: "Maintenant, moi, Neboukadnetsar, je loue, j'exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les oeuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil" (verset 34).

Ce texte est simple, son message est clair. Le lecteur arrivera à la même conclusion que Neboukadnetsar: aucune puissance ne peut dépasser ni ne peut même égaler la suprême majesté de Dieu. C'est sa souveraineté qui domine sur tous, dans les cieux et sur la terre. Tous lui sont redevables, même le puissant roi babylonien.

Les résultats tragiques de ce rejet

Ces résultats sont illustrés par la situation du roi Neboukadnetsar.
Premièrement, lorsque l'homme rejette la souveraineté de Dieu, son raisonnement devient instable (v. 31). Neboukadnetsar perd sa capacité de raisonner logiquement.
Son péché lui a tellement perverti les pensées qu'il ne peut plus admettre la majesté de l'Éternel (versets 26-27). 2 Pierre 2.12 fait allusion à cette tragédie: "Mais eux, semblables à des animaux dépourvus de raison et destinés par nature à être capturés et détruits, ils injurient ce qu'ils ignorent; ils périront par leur propre corruption." Tous ceux qui refusent le règne de Dieu dans leur vie passeront leur vie à faire des choses insensées (Rm 1.21 et suivants).

Deuxièmement, lorsque l'homme rejette la souveraineté de Dieu, le droit divin de Dieu sur la vie de l'homme sera usurpé (v. 24). Le roi babylonien a pris le rôle de juge suprême, il s'est établi comme norme suprême du bien et du mal. Pour ce roi orgueilleux, la volonté de Dieu ne compte pas du tout.
Sa faute principale est, bien entendu, l'orgueil. Ceux qui refusent de se soumettre au règne de Dieu sur leur vie s'opposent à Dieu en rivaux. Ils essaient de dérober au roi divin son droit de commander nos choix. Seul Dieu a le droit de siéger sur son trône "en juste juge" (Ps 9.5). Seul un idiot oserait suggérer qu'il sait mieux que Dieu comment faire les choix dans sa vie!

Troisièmement, lorsque l'homme rejette la souveraineté de Dieu, il devient rebelle et plonge dans les profondeurs de la honte du péché. Neboukadnetsar a en lui le coeur d'un animal, et ce coeur détermine ses choix. Il est donc obligé de vivre comme un animal (verset 29), dans la honte complète, car il a refusé à Dieu son droit d'ordonner ses choix dans la vie.
Cette révélation nous terrifie. Nous l'observons dans les événements tragiques de la vie. Tous ceux qui rejettent la souveraineté de Dieu doivent accepter la seule alternative à cette souveraineté. Ils doivent servir ou Dieu ou Satan! Aucune autre option n'existe. Rejeter la souveraineté de Dieu peut paraître attirant, mais la tragédie de Neboukadnetsar se pointe, menaçante, à l'horizon.

Ces trois conséquences tragiques se sont produites dans la vie de Neboukadnetsar parce qu'il a négligé de reconnaître le droit de Dieu de régner sur les hommes. Ces mêmes trois tragédies sont évidentes de nos jours, où des multitudes de gens ont choisi de refuser à Dieu son droit de régner sur leur vie. Par conséquent, ils ont perdu leur capacité de juger entre le bien et le mal, dominés comme ils le sont par leur orgueil et par l'illusion qui les laisse penser qu'ils sont eux-mêmes l'ultime norme de leur existence.

En Romains 1.18-32, Paul décrit les horribles conséquences qui s'abattent sur l'homme qui essaie de vivre sans Dieu. Ceux qui se font prendre par le mensonge de la rébellion ont sacrifié leur joie de vivre. Comme Neboukadnetsar dans les temps anciens, ils se condamnent à une vie sans l'amour de Dieu, sans le repos d'un contentement paisible.
Chacun doit regarder honnêtement sa vie. A-t-on fait les mêmes choix insensés de Neboukadnetsar en Daniel 4 ou des gens de Romains 1? Vit-on dans les conséquences tragiques d'un refus d'accepter la souveraineté de Dieu dans sa vie? Si la volonté souveraine de Dieu n'est pas la force suprême de notre vie, nous devons faire la même confession que Neboukadnetsar (v. 34).

Leçons à apprendre

Le texte sur Neboukadnetsar nous trace un chemin dans le cas où nous ne nous sommes pas soumis au règne souverain de Dieu. Si tel est notre cas, nous devons d'abord admettre que Dieu a le droit de gouverner notre vie. Nous devons imiter la confession de Neboukadnetsar au verset 31. Puisque l'Éternel est le Seigneur et Dieu du ciel et de la terre, il a tout droit sur notre vie.
Si nous ne sommes pas soumis à Dieu, il faut faire les quatre choses que Neboukadnetsar a faites. Premièrement, on doit comprendre pleinement que Dieu a bien le droit de nous dicter notre conduite dans la vie (v. 28). Ceci est la signification pratique de la souveraineté de Dieu. Deuxièmement, nous devons avouer franchement l'insignifiance de l'homme mortel face à la déité de Dieu (v. 32). Tout le pouvoir de l'homme mortel est de loin inférieure à la force du roi suprême. Troisièmement, nous devons confesser la vérité et la justice de toutes les voies de Dieu (verset 34). Puisque Dieu est toujours juste et droit, nous pouvons avoir confiance qu'il régnera justement sur nous. Quatrièmement, nous devons reconnaître que l'humilité de l'homme conduit à une grande récompense, alors que sa rébellion conduit à une sûre condamnation (v. 34; Pr 3.34).

Voici donc la plus grande leçon de ce texte. Ceux qui ne se soumettent pas à Dieu sont perdus! Il faut admettre l'équité du droit de Dieu sur nous. Dans cette soumission à la souveraineté de Dieu, nous trouvons un pardon merveilleux et une restauration réconfortante (v. 33). Romains 6.17-23 donne une bonne illustration de cette grande bénédiction: "Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice "Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair." De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur."
Tous ceux qui se détournent de la rébellion vers la soumission sont prêts à être baptisés en Christ. Cet acte de foi obéissante est une soumission au règne souverain de Dieu. Dans cet acte, on renonce à soi-même et on décide de servir le Seigneur.

Conclusion

"L'Éternel règne: les peuples tremblent; Il siège (entre) les chérubins: la terre chancelle." (Ps 99.1)
Voici la vérité que Neboukadnetsar a dû apprendre sur le tas. Chacun de nous doit également l'apprendre. Si nous négligeons de laisser à Dieu le soin de régner sur notre vie, nous multiplions nos peines et nous exilons notre joie.

La péché affiche une attitude de rébellion devant le Tout-Puissant. Et qui voudrait se trouver dans cette posture devant l'Éternel?

La souveraineté de Dieu devrait faire une grande différence dans notre vie. Voyez comment le passage de Job 42.2-6 appui les principes examinés dans cette leçon. Une étude de ce passage révèle les faits suivants: puisque Dieu est maître, 1) nous ne devrions nous inquiéter de rien dans la vie (Jb 42.2); 2) nous n'avons pas besoin qu'on nous explique les raisons de toutes nos épreuves et de toutes les tragédies qui nous frappent (Jb 42.3-4; 3) nous devrions maîtriser notre orgueil par la compréhension que Dieu est bien supérieur à nous-mêmes (Jb 42.5-6).

Devant la souveraineté de Dieu, il n'existe que deux réactions: soit une réponse de désobéissance, comme celle de Romains 1.32 ("Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font."), soit une réponse d'obéissance venant du coeur, comme celle de Romains 6.17 ("Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits"). Le choix est clair. Que ferons-nous? JK

Tr. PC pour Parole de Vie


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