La voie par excellence... par R.Billaux
Etude biblique de 1 Corinthiens 13Introduction
Cette étude biblique portant uniquement sur le treizième chapitre de la première épître de Paul aux Corinthiens, il est bon de restituer le contexte de l'époque et la situation dans laquelle se trouvait l'église de Corinthe auquel Paul fut amené à écrire cette lettre.
Capitale de l'Achaie, située sur un isthme entre le nord de la Grèce et le Péléponèse, Corinthe était un carrefour important pour le commerce desservi par les ports de Cenchrées à l'est vers la mer Egée et Lechaion à l'ouest vers l'Italie.
Forte de quelques 700 000 âmes, Corinthe était réputée outre son commerce, pour sa culture, sa science, sa philosophie et sa luxure tout ceci au milieu d'un paganisme raffiné.
La corruption des mœurs et l'immoralité de ses habitants y étaient tellement profonde que le verbe "corinthiser" était devenu synonyme de mener une vie dissolue. Plusieurs passages de cette épître nous apprennent que le mal avait gagné l'église de Corinthe.Quel contraste frappant, entre toute la volupté et le faste de cette cité florissante et l'humble missionnaire qu'était Paul, lorsqu'il vint évangéliser cette ville avec la simplicité et non la sagesse des hommes, apportant ainsi aux Corinthiens de toutes conditions sociales, l'évangile du Crucifié. 1 Cor 2:1-2
Malgré l'adversité, Paul fonda l'église dans les années 51 et y resta deux années encore environ et l'on peut penser que cette église fut la plus importante que l'apôtre ait fondé, composée de Juifs, Grecs et autres païens, hommes libres ou esclaves, riches ou pauvres.
Que se passa t-il au juste dans cette jeune église, après le départ de Paul, pour que l'apôtre soit ainsi amené quelques années plus tard à rédiger cette lettre?
L'église de Corinthe était ravagée par l'absence d'unité et par les dissensions qui y régnaient. Un élément majeur fut l'activité d'un forgeron, Juif d' Alexandrie, nommé Apollos, homme habile et éloquent, versé dans les Ecritures qui ne tarda pas probablement par son influence à attirer tant les Juifs que les Grecs et autres païens lettrés, que ces derniers le placèrent au dessus de l'apôtre Paul qui le premier leur avait apporté l'Evangile. Act 18:24-28; 19:1; 1 Cor 3:6. De même également que des docteurs judaïsants, ayant connu l'apôtre Pierre et Jacques contribuèrent ainsi à diminuer l'autorité de l'apôtre Paul.
L'esprit partisan avait gangrené l'église, si bien qu'un autre parti, le plus mystérieux, peut-être minoritaire mais certes le plus dangereux "celui de Christ" 1 Cor 1:12 s'élevait au-dessus des serviteurs de Dieu, prétendant ne suivre aucun enseignement humain, des "supra-spirituels" en quelque sorte.
Il s'en suivi une lutte de partis qui fit que la discipline tomba en décadence, que les erreurs de toutes sortes s'infiltrèrent dans l'église ainsi que les désordres immoraux qui nous sont relatés au travers de cette épître.
Un dernier point et non des moindres, fut que les dons spirituels qui furent répandus en abondance sur cette église, devinrent l'objet d'abus coupables et du même coup alimenta l'orgueil des chrétiens de Corinthe.Arrivé au terme de cette introduction, s'il est vrai que cette lettre dans son ensemble nous retrace la vie d'une communauté des premiers siècles, issue du paganisme ambiant, Ô combien cela reste d'actualité aujourd'hui et ce avec quelques vingt siècles d'écart.
Ce sont les mêmes dangers de nos jours qui menacent le troupeau de Dieu, relâchement moral, sensualité, fausse spiritualité dans lesquels le puissant message évangélique de la grâce s'évanouit avec une prédisposition d'un subjectivisme qui passe outre les limites divines au mépris de l'intelligence et de la liberté humaine.Pour en revenir à notre étude, nous verrons que l'apôtre Paul face à tout ce relâchement dans cette église, leur montrera la voie par excellence qui leur faisait défaut, celle de l'amour, qui seul donne de la valeur à tout ce que l'on fait ou entreprend et dans lequel les charismes devraient s'exercer.
Or précisément, sans cet amour venant de Dieu lui-même, les plus précieux dons quelqu'ils soient ne servent de rien si ce n'est qu'à exalter l'égoïsme et donc à fertiliser l'orgueil.Etude 1ère partie 1 Corinthiens 13:1-3
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien.
L'esprit de parti régnant, les Corinthiens pensaient qu'un grand orateur ou prédicateur était la personne la plus importante et dans ce cas précis probablement Apollos que nous rapporte l'apôtre Paul dans 1 Cor 1:12
Le Saint-Esprit dans ce passage comme dans tout le reste de la Parole de Dieu, nous enseigne que tout doit de faire dans l'amour et que la foi réelle est celle qui est agissante de par cet amour. Gal 5:16
Le premier don que Paul oppose à l'amour est celui dont les Corinthiens s'enorgueillissaient, celui des langues, que ce soit celui de parler en langues ordinaires, humaines, ce qui ne fait aucun doute dans ce passage comme dans les autres ou de langues surnaturelles des anges bien que la Parole de Dieu ne nous dit rien concernant comment les anges communiquent entre eux. Nous avons en revanche plusieurs passages qui nous permettent de penser que pour communiquer avec les hommes, les anges employaient un langage compréhensible. Gen 22:11-12; Jug 19:3-9; Luc 2:9-14; Act 8:26; 26:14 avec également une mise en garde dans Galates 1:8.
Une remarque importante c'est de constater que Paul plaçait ce don des langues en dernier dans le douzième chapitre de cette même épître au verset 11, signe ajoutait-il plus loin pour les non-croyants et non pour les croyants, que déjà à l'époque les Corinthiens se glorifiaient à un tel point que l'apôtre leur disait que leurs paroles si merveilleuses soient elles, étaient comparables au bruit que faisait deux disques de métal que l'on entrechoquait et qui donnait un son confus parce que l'harmonie n'était pas au diapason du Chef d'orchestre.
D'ailleurs près de Corinthe se trouvaient les temples de Dionysos et de Cybèle, ce qu'ont révélée des fouilles archéologiques à Dodone et qui ont permise de mettre à jour des marmites d'airain posées sur des trépieds les unes à côté des autres si bien que lorsque l'on frappait sur l'une d'elle, le son se transmettait aux autres et dans ce murmure continue les prêtres entendaient des paroles divines qu'ils interprétaient et ce à tel point que l'expression "airain de Dodone" fut synonyme de vains bavardages. C'est ce que Paul exprime ici, que sans amour, le parler en langue n'est qu'un vain verbiage et n'est en rien supérieur à ce qui se passait dans les temples païens!Parallèlement, la prophétie, charisme plus important que les langues nous dit Paul en 1 Cor 14:1 tout comme celui de la connaissance, tous ces dons n'étaient d'aucune valeur sans l'amour. En ce qui concerne la prophétie sans amour, nous en avons un exemple biblique que nous révèle le chapitre 22 du livre des Nombres concernant un certain Balaam.
Pour la connaissance, Paul savait et l'expliquait vraiment ce en quoi il connaissait les mystères secrets de Dieu, tous ces passages en témoignent, même si à cette époque tous n'étaient écrits, Paul n'a certes pas manqué de le dire. 1 Cor 2:7; 4:1;15-51; Rom 16:25; Eph 3:3; 5:32; 6:19; Col 1:26-27; 2:2; 4:3.L'apôtre de la foi, mieux que quiconque pouvait communiquer aux Corinthiens ces mystères par amour de Celui qui l'avait saisi, disons terrassé quelques années auparavant sur le chemin de Damas!
C'est ici aussi dans ce passage que l' enseignement du Maître au sujet de la foi à transporter les montagnes prenait toute sa signification dans l'état de l'église de Corinthe où se mêlait l'humain et le divin.
D'autres parts, si cela restait un devoir chrétien que d'aider son prochain et ses semblables et qu'en cela même ce soit également un charisme Rom 12:8 Gal 6:10 Paul savait qu'en donnant tout ce qu'il possédait même pour ses semblables, cela n'était d'aucune utilité, ne lui aurait rien rapporté non plus à moins que ceci s'exerce par amour, au même titre que d'offrir son corps aux flammes pour être brûlé resterait pure folie criminelle, ne servant à rien, alors qu'il y a toujours de l'enrichissement à aimer, parce qu'aimer c'est vivre et il le dit lui même au verset 8, parce que l'amour ne périt pas.
Un coeur débordant d'amour pour Dieu, c'est en cela que Dieu prend plaisir car lui seul regarde au coeur. N'est-ce pas ce coeur que nous devons garder par dessus tout? Prov 4:23 N'est-il pas la source de la vie? Ô combien pour Celui qui nous conduira jusque dans l'éternité. Si cet amour répandu dans nos coeurs est celui qui dirige nos actes, ils s'en trouveront valorisés auquel cas nous serions des faiseurs de tintamarre ce qui semblait être l'atmosphère qui régnait dans l'église de Corinthe.En cela c'est un avertissement pour les églises d'aujourd'hui encore, qu'il peut y avoir la foi sans l'amour, témoin tout ce "fanatisme supra-spirituel" qui persécute avec sincérité et qui est parfois victime lui-même de ses erreurs et de ses déviances.
2ème partie 1 Corinthiens 13:4-7
L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est point envieux; l'amour ne se vante point, il ne s'enfle point d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point sont intérêt, il ne s'irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.
Ces quatre versets nous enseignent ce qu'est l'amour véritable et comment doit se comporter le chrétien qui a cet amour! Si cet amour brillait et résidait en notre Sauveur Jésus-Christ lorsqu'il était sur cette terre, Ô combien nous chrétiens participant de la nature divine, l'amour de Dieu étant répandu dans nos coeurs, nous devrions manifester cela dans l'église qui est le Corps de Christ. Rom 5:5
L'apôtre Paul dans ce passage personnifie l'amour, démontrant ainsi que ce dernier n'est pas un vague sentiment de notre coeur mais une réelle puissance qui l'anime et le fait agir dans nos motivations et nos rapports avec nos semblables. A l'exemple de notre Seigneur qui a pu mieux que Lui user de patience ou de longanimité et de bonté face à la provocation, au mépris et à la haine. Ce sont d'ailleurs deux de ces fruits de l'Esprit qui nous permettent de faire face aux problèmes quelqu'ils soient et de faire le bien même envers ceux qui nous outragent. Jacq 1:4 Col 3:12
Oui l'amour au contraire est patient, lent à la colère, ignorant la rancune, ne cherchant pas la vengeance, recherchant le bien seulement à faire.Puis l'apôtre Paul dresse le bilan de ce que n'est pas l'amour :
- l'amour n'est point envieux ou jaloux, il ne parle pas de lui-même et n'essaie pas de faire croire aux autres qu'il est le plus important qu'il ne l'est en réalité. Souvenons-nous que Satan est l'exemple type de la jalousie, envieux jusqu'à s'élever dans son coeur pour prendre la place de Dieu.
- l'amour ne se vante point, cherchant à être supérieur aux autres et ne soigne pas son autosuffisance.
- l'amour se s'enfle pas d'orgueil, piège que tend constamment Satan pour y entraîner les chrétiens et les Corinthiens y étaient tombés. 1 Cor 4:6;18-19
- l'amour ne fait rien de malhonnête, il n'utilise pas des méthodes dont on aurait à rougir, à avoir honte, de l'arrogance allant jusqu'à la dureté, l'inconvenance au mépris des autres.
- l'amour ne cherche pas son propre intérêt, il n'est point égoïste, imbu de lui même, recherchant les premières places, n'étant pas égocentrique.
- l'amour ne s'irrite point, ne s'exaspère pas, il ne conçoit pas de l'amertume ou de l'aigrissement, il n'est pas offensant.
- l'amour ne soupçonne pas le mal, n'interprète pas avec malveillance, n'étant pas susceptible ni méfiant.
- l'amour ne se réjouit pas de l'injustice, n'appliquant pas la loi du plus fort écrasant le faible et n'éprouvant aucun malin plaisir à voir chuter les autres ni à passer son temps à écouter ou entendre les médisances.Non, rien de tout cela ne sont les marques de l'amour véritable à l'exemple de notre Seigneur Jésus-Christ, bien au contraire :
- l'amour se contente de ce qu'il a et il se réjouit du bien-être des autres, sans regret et il reste à sa place
- l'amour est modeste, il voit la supériorité de ses frères et ne les blessent pas
- l'amour exerce l'humilité tant dans ses paroles que dans sa conduite
- l'amour pense aux autres avant tout, il prévient leurs besoins, il se met à leurs places, les comprend en usant de tact et de courtoisie.
- l'amour est désintéressé, il fait preuve d'altruisme, d'abnégation, il cherche l'intérêt de son frère et il est serviable.
- l'amour est digne, il se maîtrise, il est affable, tranquille ou calme, il dort au milieu de la tempête.
- l'amour couvre une multitude de péchés pour autant que cela soit permis, il pardonne et oublie, il ne voit que le côté positif de son frère, il bannit par dessus tout la crainte et la méfiance.
- l'amour parle pour le plus faible, il est heureux de la vérité, de ce qui est droit et juste, il se trouve toujours aux côtés de la vérité. C'est en cela le juste équilibre, professer la vérité dans l'amour.L'apôtre Paul nous donne les caractéristiques de l'amour authentique au verset 7, celui d'un amour faisant confiance aux autres en essayant de croire qu'ils veulent faire le bien, il a foi en eux sans pour autant tolérer le péché mais il est prêt à souffrir, à accepter les insultes, les provocations par amour de Son Sauveur. Cet amour croit tout possible, sans être naïf, toujours enclin à rechercher le bien, à interpréter dans le meilleur sens ce qui est dit, c'est cet amour qui se base sur l'espérance, base entre autre de notre foi. Il prend sa source dans le Dieu de l'espérance Rom 15:13 et enfin cet amour est indestructible, il reste tout aussi ferme dans l'adversité et accepte les circonstances parce qu'il émane de Dieu et a pour victoire ultime celle qui glorifie Celui qui a enduré la croix.
Celui qui aime vraiment, croit et espère en son prochain ce qui est le moyen le plus puissant pour l'amener au bien alors que la défiance et l'esprit de jugement ne provoque que le mal. En tout cela les chrétiens de Corinthe manifestaient leurs esprits charnels par leur manque d'unité et d'amour. Avec vingt siècles d'écart qu'est-ce qui nous différencie des Corinthiens si nous examinons la situation actuelle des églises?
Etude 3ème partie 1 Corinthiens 13:8-13
L'amour ne périt jamais. Les prophéties seront abolies, les langues cesseront, la connaissance sera abolie. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli.Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai mis de côté ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. Maintenant donc ces trois choses demeurent, la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour.
Les chrétiens de Corinthe estimaient que certains dons ou charismes étaient important, parce qu'ils aimaient se faire valoir devant les autres, pour leur adresser la parole et il n'en reste pas moins vrai que le véritable problème central était le parler en langue.
Le Saint-Esprit nous enseigne que les dons, quelqu'ils soient prendront fin dans ce passage et que seul l'amour demeurerait, don suprême par excellence si nous pouvons le mettre au niveau des charismes! Quoi de plus normal puisqu'il émane, découle, je dirais qu'il est la nature même de Dieu, son essence ainsi donc le trait fondamental de Sa Personne. 1 Jn 4:8 ; 2 Pi 1:3-7
Les versets 8 à 12 ont fait couler bien de l'encre! Que faut-il en déduire? Si ce n'est qu'il s'agisse d'une période transitoire, incomplète qui devrait faire place à la perfection, ce qui est complet. Certes à l'époque, il y avait peu d'écrits du Nouveau-Testament, la communication se faisait oralement et probablement que ces dons cités plus haut était un signe que Dieu était avec les églises chrétiennes au travers de ceux qui possédaient ces dons. 2 Ti 2:2 Qui avait-il à la base de l'Eglise en fait? Eph 2:20;3:5.
C'est peut-être pour cela que beaucoup pensent que ces dons, ces charismes, faisaient partie du début de l'église naissante ou étaient liés à l'apostolat 2 Cor 12:12 et que par là même la fonction d'apôtres ayant cessé avec les temps apostoliques, ces dons avaient également disparus. Quand ce qui est parfait viendra, sous entendu pour certains le Nouveau-Testament complet, l'Eglise n' a plus donc eu besoin de ces trois dons spirituels appartenant à l'Eglise naissante.
Certes l'histoire de l'Eglise nous apprend que ces dons ont effectivement disparus au cours des premiers siècles même si quelques traces apparaissent dans quelques documents ici et là alors sur quoi s'est édifiée l'Eglise jusqu'au siècle dernier où cela est réapparu, si ce n'est qu'avec la parole de Dieu?
D'autres pensent qu'à côté des Douze, le Nouveau-Testament a connu d'autres apôtres et pourquoi auraient eu moins besoin de ces dons miraculeux que les douze choisis par Christ pour avalider l'Evangile dans des contrées vierges? Cela reste un terrain glissant, personnellement, je pense que pour être apôtre, au sens étymologique du mot, celui d'un ministère de fondation dans l'Eglise; il fallait avoir vécu autour de Christ, et donc l'avoir vu et avoir été choisi par Lui. Même dans le cas du remplacement de Judas, celui-ci se fait à la fois par les onze et par le Seigneur Lui-même au travers du tirage par le sort. Ac 1:25-26
Paul, avait lui aussi vu le Christ sur le chemin de Damas dans des conditions bien particulières certes pour son cas! Il faut rester prudent sur le terme biblique d'apôtre (2 Cor 11:13) que l'on emploie quelques passages nous donne une preuve que peut-être ce terme ne se limitait pas au douze donc laissons à Dieu la souveraineté absolue. Certes si les dons sont des manifestations de la grâce de notre Dieu, nous devons en être reconnaissant, mais plus nous sommes charnels à l'exemple des chrétiens de Corinthe, plus nous serons impressionnés par les dons spectaculaires en les recherchant même, ce qui semble être le cas aujourd'hui où l'on recherche le merveilleux et l'on ne voit pas ce qu'il y a de merveilleux dans l'amour!
Si par contre nous nous attachons à ce qui est spirituel, alors la foi, l'espérance et l'amour grandiront en nous, mais même la foi et l'espérance disparaîtront. Seul subsistera l'amour pour l'éternité! Si notre foi rend visible ce que l'on ne peut voir Heb 11:1 et sera changé en vue au moment où Christ paraîtra et si notre espérance d'alors nous rend certain de l'avenir Tite 2:13 parallèlement seul l'amour qui est éternel subsistera! C'est ainsi que l'amour surpasse tout!Conclusion
Gardons nous de tout relâchement quelqu'il soit, comme de l'amour envers nos frères et soeurs à l'exemple des Corinthiens qui par une véritable dérive spirituelle en étaient venus à porter une importance exagérée aux dons de l'Esprit et cela au mépris de ses fruits, à tel point que l'orgueil prenait le dessus, leur faisant miroiter le désir de paraître et de jouer un rôle dans l'Eglise.
Ne devrions-nous retenir cette leçon, de ne pas nous élever à nos propres yeux comme le faisaient les chrétiens de Corinthe par l'excellence de leurs dons, tout en oubliant les principes élémentaires de l'amour envers leurs semblables et ceci reste valable Ô combien encore aujourd'hui. Bien que conscient de mes propres faiblesses je n'ai pas chercher au travers de cette étude à blesser qui que ce soit, j'ai simplement répondu à une demande et j'ai à coeur de vous la faire aussi partager en vous rappelant que l'amour surpasse tout et qu'il reste la voie par excellence. Serviteur en J-C R.Billaux © Parole de Vie